L’appel du 18 juin 2013

18 juin 2013
Pasteur Gérald Fruhinsholz


Résistance ou dhimmitude

Il est des décisions au niveau national qui peuvent changer durablement la face d’un pays… positivement ou négativement. Si l’on doit se souvenir avec respect et reconnaissance de la décision de l’appel du 18 juin 1940, lavant la France du déshonneur de Vichy et de sa politique antisémite, il n’en va pas de même pour d’autres décisions prises par le général De Gaulle.


En effet, c’est le même homme qui incarna l’âme de la résistance française contre le nazisme, qui refusa à Israël le droit de résister en 1967 aux armées arabes, animées d’une haine semblable au nazisme. Husseini, le grand Mufti de Jérusalem, était le « digne » représentant de ce « nazisme islamique » qui perdure de nos jours, et contraint l’Occident aujourd’hui à rentrer en dhimmitude.

 

Israël, « un peuple sûr de lui et dominateur »…

De Gaulle et tous ses successeurs sans exception ont préféré EURABIA à une Europe libre. Séduit par l’or noir et visqueux du pétrole, De Gaulle a rejeté l’éclat éternel du diamant de Jérusalem (l’humour de Dieu est qu’aujourd’hui, Israël devient exportateur d’énergie). Mauvais choix du grand homme !

Husseini et Hitler

Durant la guerre qui permit la libération de Jérusalem (pour devenir la capitale d’Israël), l’homme de la libération de Paris s’opposa violemment à Israël, décrétant un BOYCOTT des armes destinées à l’Etat hébreu. La rupture fut consommée entre la France et Israël, qui se tourna alors vers les Etats-Unis.

De Gaulle paya le prix fort de cette mauvaise décision du boycott d’Israël, avec le chaos de mai 68, qui fut à l’origine de sa démission (en 1969) et de sa chute (1).


En boycottant Israël, l’homme de la résistance a en fait ouvert la porte à la dhimmitude (2), qui est l’expression d’une politique d’apaisement et de fuite en avant. Aujourd’hui, Israël incarne la résistance pour la liberté. Tourner le dos à Israël équivaut à capituler et abandonner les vraies valeurs pour lesquelles tant de résistants se sont battus.

 

Hodu l’Adonaï ki tov, ki le’aolam ‘hasdo…

En ce jour du 18 juin 2013, ma lecture porte sur le psaume 136, étroitement lié au psaume 135. Quelques vérités méritent d’être extraites, telles des perles de grand prix, jamais ternies :

– Ps 135:4 : « Car l’Éternel s’est choisi Jacob, Israël, pour qu’il lui appartienne » (comme son trésor particulier).
verset 12 : « Et l’Éternel donna le pays en héritage, en héritage à Israël, Son peuple »
– verset 21 : « Que de Sion, l’on bénisse l’Éternel, qui demeure à Jérusalem ! »
– Ps 136 (en entier) avec le leitmotiv : ki le’olam ‘hasdo – « car sa miséricorde dure à toujours » (répété 26 fois : la valeur numérique de D.ieu). C’est avec ces chants de louange à D.ieu que le roi Josaphat eut la victoire sur ses ennemis ! (2 Chron 20:21).

 

Résistez – un mot d’ordre chrétien !

La Chrétienté ferait bien aujourd’hui de reprendre ce mot d’ordre –« Résistez ! » – qui fut celui des Camisards (3) contre les dragons de Louis XIV. En expulsant les Protestants, comme l’on été les Juifs auparavant, la France a pris de graves et mauvaises décisions qui l’affectent depuis. C’est la civilisation judéo-chrétienne qui a formé l’Occident ; elle a été le socle de l’humanisme et de ses valeurs morales et éthiques.

 

Aujourd’hui, la France et l’Europe sont en dhimmitude, ayant accepté le diktat de l’Islam et de la sharia, la loi islamique. Israël demeure une démocratie vivante malgré l’opposition des Nations-Unies pro-arabes, et représente un sanctuaire. L’Eglise ne peut se permettre d’ignorer les leçons de l’Histoire, de même celles de la Bible. Boycotter Israël amène la malédiction, Balaam et Balaq l’ont appris à leurs dépens. A l’inverse, bénir Israël est la condition de toute bénédiction, et aimer ce pays comme D.ieu l’aime, est essentiel pour tout chrétien proche de la Parole.

A chacun de prendre la bonne décision – « rentrons en résistance ! »


« Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie !
Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi,
si je ne fais de Jérusalem, le principal sujet de ma joie »
 – Ps 137

 

(1) Lire à ce sujet l’excellent article de Richard Darmon – Hamodia).

(2) La dhimmitude fut l’univers juridique, politique, spirituel des Juifs et des Chrétiens indigènes dont les pays furent conquis par le Djihad et gouvernés par la sharia. L’univers de la dhimmitude a englobé des millions de personnes, il a couvert durant plusieurs siècles l’Afrique, l’Asie, et l’Europe.

(3) Les Camisards étaient des protestants français (Huguenots) de la région des Cévennes, en France, qui ont mené une insurrection contre les persécutions qui ont suivi l’Édit de Fontainebleau en 1685. A l’origine, le mot « resister » correspond à Marie-Durant qui fut enfermée 38 années, pour sa foi, avec des coreligionnaires protestantes, à la Tour de Constance, à Aigues-mortes. 



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