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Israël sur sa terre

Un livre à lire (1). Evidemment pas comme un roman qu’on lirait sur la plage, mais un livre pour ceux qui aiment la vérité, … et la prose du rabbin Jacquot Grunewald. Parce que la vérité, concernant Israël est toujours mise à mal, et parce que justement le sujet du livre porte sur ce que le rabbin appelle « le narratif palestinien ». On doit discerner le vrai du faux, et comprendre les enjeux. Israël n’est pas une nation comme une autre.
 
« La terre, c’est celle qui nous rapproche » – ce sont les mots de la touchante dédicace que m’a écrit le rabbin Jacquot Grunewald (2). Revenons au titre complet de son livre : « Israël sur sa terre – ce qu’en disent les Palestiniens ». Ce livre tombe à propos vu les événements qui touchent « l’annexion » de la Judée-Samarie, … et l’opposition farouche du monde musulman (mais aussi des nations).
 
Le récit du livre évoquera l’Histoire du « Juif errant, persécuté », dans un style poétique – il y sera question de Proust, de Racine, Lamartine et Chateaubriand et du prophète Jérémie – et style narratif, teinté d’humour bien juif, toutefois un peu déprimant, au sens où la barbarie humaine est bien déprimante. Mais la vérité est hélas bien loin des contes de fées, la vérité crue dérange toujours. C’est pourquoi, « le narratif palestinien » méritait d’être mis à nu, décortiqué, ce qu’a fait à merveille l’auteur – un narratif qui empoisonne toute négociation et influence tant les nations.
 
A un « Ibrahim » imaginaire mais bien réaliste, le rabbin adresse une lettre, lui parlant d’homme à homme. Concernant le plan Trump : (p.188) « Personne n’imagine, mon cher Ibrahim, qu’Israël appliquerait le plan Trump. Mais rien ne l’a empêché de l’accepter. Les négociations feraient le reste… ce n’est pas par honnêteté intellectuelle ou politique, que l’Autorité Palestinienne le refuse, mais parce que le narratif ne l’admet pas. Même Arafat, qui nimbé de son auréole avait l’air d’en bousculer les règles en signant l’accord d’Oslo, déclarait mais en arabe, qu’il ne fallait pas prendre les enfants du Coran pour des cormorans. Abbas est inféodé au narratif palestinien qui avec une navrante brutalité, oppose au réel un passé et un devenir imaginaires. Ce narratif nie la relation des Juifs à leur terre, nie l’existence d’un peuple juif […] ».
 
Un livre à lire, disais-je, car, au-delà des souffrances juives et de l’entêtement d’une opposition palestinienne à Israël, il existe un espace que J. Grunewald appel « l’impensable » – est-ce le miracle (3) ou le coup de pouce de Dieu Lui-même qui ne sont pas vraiment soulignés dans l’ouvrage, comme dans le livre d’Esther ? – (p.201) « Penser l’impensable – Oui, il nous faut forcer l’Histoire, aller de l’avant, aller au-delà du pensable ! Et pour commencer, nous souvenir d’un passé qu’on occulte parce qu’il ne nous paraît pas pensable […] ».
On veut croire que le rabbin réussira à convaincre Ibrahim, car l’on sait combien de nombreux Arabes en Israël se sont bien intégrés ; nous devons considérer (p.212) « les progrès réalisés dans … l’Israël arabe. Au cours des 7 ou 8 dernières années, les taux des étudiants arabes a augmenté de 80 % ; il est égal aujourd’hui à celui des étudiants juifs. En électronique, la moitié des étudiants arabes ont obtenu une maîtrise et 60 % sont doctorants. En high-tech, le nombre d’emplois a été multiplié par 18 – un quart étant occupé par des femmes – et les médecins arabes forment, aujourd’hui, 17 % du corps médical, alors que 24 % des infirmières sont arabes, comme le sont 47 % des pharmaciens […] ».
 
Voilà une formidable bouffée d’oxygène qui pourrait dissiper l’atmosphère du « narratif palestinien » entretenu par les élites musulmanes, qui empoisonne les relations arabes-juifs en Israël. Ce « narratif », dans lequel les Palestiniens se complaisent, reste le principal obstacle à la paix. Rajoutons pour finir que Jacquot Grunewald a sa petite idée pour résoudre le problème de la cohabitation. Espérons que les politiques s’en inspirent.
Gérald Fruhinsholz
 
Notes
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note2(2)    Je me permets une digression, en ajoutant que nous avons plus que la « terre » en commun, c’est « la forêt » que l’on trouve dans nos patronymes respectifs (avec le trema ou umlaut). Une « forêt verdoyante » (Grünewald) et un « bois de l’aube » (Frühinsholz) ; les arbres nous rassemblent finalement, Juif et chrétien. ‘Etz est le mot hébreu désignant l’arbre. Nous savons combien l’arbre est précieux en Israël, le seul pays au monde à en planter autant chaque année, sachant combien les différents empires – « 13 siècles, par des Arabes musulmans qui n’ont jamais fait de Jérusalem leur capitale » (p.175) – qui ont piétiné la terre de Dieu, l’ont transformé en désert. L’histoire humaine débute avec deux arbres, un qui donne la vie (‘etz ‘hayim) et l’autre, celui de la connaissance du bien et du mal. Dans le « Nouveau Testament », il est question de l’Olivier véritable/Israël, le ‘etz par excellence qui produit l’huile du Rua’h haqodesh, olivier sur lequel le chrétien qui aime Israël – son peuple, sa Torah et sa terre – y est greffé. Notons pour finir sur une note d’espérance, que c’est « l’arbre de vie » qui sera à l’honneur à la fin (le qetz) : d’un commun accord, sans doute dans la même vision, à 6 siècles de distance, Ezéchiel et Jean (Ez 47:12, et Apo 22 :2) décrivent cet arbre dont les fruits et les feuilles serviront de remède et de guérison pour les nations.
note3(3)    Mettons l’accent sur un miracle – on ne compte plus ceux des différentes guerres menées par des armées arabes tellement supérieures en nombre, mais toujours gagnées par Israël. Jacquot Grunewald mentionne « la décision fatale de Hitler de retarder l’avance de Rommel ainsi que la décision fatale qu’il prit le 23 juillet 1942 » (p.71)Hitler et son sbire Mohammed Amin Al-Husseini avaient prévu de prendre les Juifs du yishouv de Palestine en tenaille, Rommel d’un côté, et de l’autre, une troupe nazie descendant du Caucase, soutenue par des SS déjà en place à Athènes. La  »décision fatale » du 23 juillet a donc libéré Israël de cette ultime menace nazie ! Incroyable de voir que dans le calendrier hébraïque, cette date correspond au « 9 Av », une date maudite (celle de la destruction des deux temples) mais également un signe messianique ! Reconnaissons-le, Dieu est dans l’affaire lorsqu’il s’agit d’Israël…
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