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Les deux faces du 9 Av

Tisha be’Av ou le 9 Av, est le Jour le plus sombre de l’histoire d’Israël. Les différents « 9 Av » sont mémorables, et rappellent encore une fois le statut qadosh-saint de ce peuple. Le 9 Av rappelle d’abord la destruction des deux Temples à Jérusalem (en -586, +70), mais évoque aussi les souffrances du peuple juif vécues en Galout, en exil parmi les nations : l’expulsion des Juifs d’Angleterre en 1290, de France sous Philippe le en 1306, et d’Espagne en 1492, mais aussi la Rafle du Vel d’Hiv (Paris 1942), la chute du Ghetto de Varsovie, etc. Tisha be’Av est ainsi devenu le symbole de toutes les douleurs d’Israël.

Un autre « jeûne » précédant le 9 Av est celui du 17 Tamouz : il rappelle la première brèche ouverte dans les murailles de Jérusalem lors du siège de la ville par Nébucadnetsar. Le 17 Tamouz 1242, à Paris sur la place de Grève, eut lieu l’autodafé de 24 charretées de Talmud solennellement brûlées, en présence du « bon » roi St Louis. L’héritage de la France est lourd et sombre ; il ressurgit aujourd’hui avec force, alors que la France, sous l’impulsion de Mr Macron, suscite le rassemblement des nations pour la création d’un Etat palestinien.

Pendant ce temps, le Hamas se frotte les mains : il n’a plus besoin de demander un cessez-le-feu, voyant combien l’Occident le soutient. La ruse est diabolique : en ce jour de deuil national, le Hamas sort une vidéo atroce d’un soldat de 24 ans, Evyatar David, otage depuis 666 jours dans les tunnels, un squelette vivant à l’instar des Juifs libérés d’Auschwitz. L’image est cruelle : Evyatar est filmé en train de creuser « sa tombe » dans le tunnel, comme du temps des Nazis. Prions que ces images se retournent contre leurs auteurs, et que le monde voie la barbarie de ces hommes ayant perdu toute humanité, et dont la bonne santé contraste tellement avec la maigreur de leur otage.

Comme l’a dit quelqu’un : « Que chaque larme versée pour Evyatar et tous les otages devienne une vague de justice ».

Le président Donald Trump, connu pour ne pas montrer ses émotions, a fondu en larmes après avoir regardé la vidéo d’Evyatar David. Sa réponse : « Récupérez les otages… puis effacez le Hamas de la surface de la Terre – partout où ils existent ».

Jour d’espérance

Le rav Dynovisz disait toujours que le 9 Av, malgré la tristesse, est un jour d’espérance pour la Gueoula/la Rédemption. Selon la tradition juive, le Messie naît le 9 Av. Cela signifie que dans le moment même de la plus grande destruction, Dieu fait germer l’espoir.

Le prophète Zacharie (8 :19) déclarait que les jours de jeûne et de deuil deviendront des jours de fête : « Ainsi parle l’Éternel des armées : Les jeûnes du quatrième (le 17 tamouz), du cinquième (le 9 Av), du septième (Kippour) et du dixième mois deviendront pour la maison de Juda des jours de joie et d’allégresse, des fêtes joyeuses ».

En ce 9 Av 5785 (3 août 2025) croyons que même au coeur de ces jours sombres pour Israël, nous pouvons lever les yeux vers l’avenir avec espoir, voir la fin de la guerre et attendre la venue du Mashia’h. Israël se rassemble et prie, au Kotel et dans les synagogues. Prions que ce temps de douleur unifie le pays, et que le Dieu de Jacob console Son peuple.

Le 9 Av est destiné à être transformé, dans le plan divin – l’espérance naît dans la douleur. Même dans les Lamentations – ce livre de Jérémie (Eikhah) est lu en ce jour – une lueur brille au cœur du deuil : « Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance : les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, Ses compassions ne sont pas à leur terme ; elles se renouvellent chaque matin » (Lam 3 :21-23)

Chers amis d’Israël, nous nous tenons sur la brèche et restons à vos côtés – « Pour l’amour de Sion, je ne me tairai pas » (Esaïe 62)