‘Hanoukah, le combat pour la lumière

3 décembre 2015
Pasteur Gérald Fruhinsholz


‘Hanoukah – un message tellement actuel !

HanoukahJamais, en ces temps de grand trouble dans le monde, Israël n’aura autant incarné le message de ‘Hanoukah ! Rappelons-en l’histoire, sachant que ‘Hanoukah fête le miracle d’une fiole d’huile sainte retrouvée, permettant de faire briller la Ménorah, le chandelier du Temple, durant huit jours. Cette fête s’inscrit dans l’Histoire d’Israël comme l’admirable résistance d’un petit peuple face au monde d’alors, le monde grec : La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides (les Syriens), et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au 2e siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées ». (wikipedia)
 
Cette définition de Wikipedia révèle trois ennemis distincts : 1) les Syriens/Iraniens (les Séleucides) représentant les Islamistes actuels, 2) le monde grec, la civilisation occidentale, ne supportant pas cette exception juive, et 3) les Juifs hellénisants que nous verrions comme les Juifs de gauche antisionistes et ONG israéliennes soutenues par l’Europe ou encore des hommes comme le milliardaire Juif George Soros – voir LIEN.
 
Plus que jamais, selon le monde, les Israéliens et les Juifs en général sont responsables de tous les maux, même des attentats de Paris… Plus que jamais, on exècre ce particularisme israélien qui empêche l’établissement de la Paix, et notamment celui de la Palestine que l’ONU appelle de ses voeux. Peu importe si c’est à la place d’Israël, il faut bien que quelqu’un se sacrifie.
 
On ne peut s’empêcher de relire les prophètes : « Oracle, parole de l’Eternel sur Israël. Ainsi parle l’Eternel, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et qui a formé l’esprit de l’homme au dedans de lui : Voici, JE ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. En ce jour-là, JE ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle » – Zacharie 12 :1-3.
C’est intéressant, car en Genèse 12 :1-3, Dieu promet à Abraham (à Isaac et Jacob, et à leur postérité), qu’il sera « une bénédiction pour toutes les familles de la terre ».
 
Le monde ignore-t-il tous les bienfaits dont le peuple juif a été l’instigateur, dans tous les domaines – scientifique, médical, technologique, artistique, agricole, sécuritaire… ? Les nations veulent-elles oublier toutes les bénédictions amenées par Israël à l’humanité ?…
–  Oui, car Israël dérange, le monde ne voulant pas être redevable au peuple juif.
 

Eglise, où es-tu ?

L’Eglise est tombée elle aussi dans le piège de la Grèce, séduite par la déesse Raison. Je cite un rabbin de Jérusalem, écrivant sur ‘Hanoukah : « Le conflit entre la philosophie grecque et la Torah est celui, entre la « raison » et la « Emouna » (la foi et la confiance totale en Dieu). C’est du moins, de cette manière tendancieuse, que les « Grecs » présentent leur opposition à la foi, comme si, servir Dieu, s’attacher à Lui et Le suivre, impliquait que l’homme renonce à son intelligence et à sa raison … La ruse des « Grecs » et du monde occidental qui en découle, est qu’ils sont arrivés à persuader le « monde » que l’Intelligence est du côté de la « liberté » de pensée,  et l’obscurantisme du coté de Dieu : le progrès de la laïcité contre la pesanteur de la religion » (Rav H. Dynovisz)
 
Dès le début, au 3e siècle avec Origène, alors qu’Alexandrie était le siège principal de l’érudition et de la littérature grecque et celui de la théologie chrétienne, l’Eglise a bâti une théologie dans laquelle elle a spiritualisé les Écritures, de telle manière qu’elles ne devaient pas être comprises de façon littérale, mais allégorique, y compris en ce qui concerne Israël.
Origène devint le père de l’interprétation allégorique des Écritures. Il a conclu que les masses de Gentils/Goyim constituant à présent l’Eglise étaient « le nouvel Israël ». Il a conduit l’Eglise séduite par la pensée grecque à développer la « théologie du remplacement ».
Les Pères de l’Eglise, Augustin, Jérôme, Ambroise, Chrysostome… ont continué à creuser le sillon. Le roi Constantin a entériné cette pensée par différents conciles et canons apostoliques, excluant shabbat et fêtes bibliques, se démarquant de toute référence hébraïque. L’Eglise a ainsi coupé ses racines juives, pour les replanter dans le terreau du paganisme.
 
Il est intéressant de noter que Platon et Socrate, les chantres de la pensée grecque, ont développé trois points : 1) la séparation du séculier et du spirituel, 2) l’implication dans l’homosexualité et la pédérastie (ils l’étaient tous deux), 3) le modèle fasciste de gouvernement dans l’ouvrage de « la République », en utilisant la ville Etat de Sparte comme exemple, avec sa société militaire et homosexuelle. La société idéalisée de Platon comprenait notamment l’élimination de la famille comme entité sociale (selon Derek White, « Théologie du remplacement », Emeth Editions).
HanouhiahL’Eglise d’aujourd’hui est à un carrefour, dont Israël est le paramètre. Elle doit choisir son camp, en réalisant que les ennemis d’Israël sont ses ennemis. Nous sommes dans une guerre de civilisation.
 

‘Hanoukah, le combat pour la lumière

Il est très intéressant de voir actuellement des ‘Hanoukkiot se dresser dans de nombreuses villes du monde ! Ce sont ces chandeliers à neuf branches installés par le ‘Habad, le courant hassidique du judaïsme. Et l’on voit souvent les grands de ce monde allumer les bougies de la ‘Hanoukiah
 
Dreidel HanoukahUn autre symbole de ‘Hanoukah est le dreidel, la toupie. Sur ses 4 faces sont frappées 4 lettres – Noun, Gimel, Hé et Shin/ נס גדול היה שם (Nes Gadol Haya Sham, « un grand miracle a eu lieu là-bas » – en terre d’Israël). La gematria, la valeur numérique des 4 lettres, curieusement, est celle de Mashia’h, le Messie. Il y a effectivement un sens prophétique lié à la fin des temps pour cette fête qui a lieu en hiver.
 
Le monde a besoin d’un vrai miracle, symbolisé par celui opéré par Dieu qui a pourvu à l’huile sainte destinée à garder vivante la flamme divine. Les ténèbres sont à l’œuvre au travers d’une idéologie terroriste tendant à asservir l’humanité, et d’une civilisation tendant à expulser Dieu hors de sa pensée. Pour ceux qui se demandent : « Que fait Dieu ?… », la réponse est dans nos mains, celles de l’homme à qui Dieu a confié la création ; nous en sommes responsables.

 « J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, 
afin que tu vives, toi et ta postérité… » – Deut 30 :19.




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