Israël, 100 ans après San Remo

pasteur Gérald Fruhinsholz,
le 27 avril 2020
 

Il y a exactement 100 ans (= 2 jubilés), que les fondements d'Israël sur la totalité de la Palestine de l'époque, ont été signés. Après sept jours de délibérations, du 19 au 25 avril 1920 (du 1er au 7 Iyar 5680), le Conseil des puissances alliées (Grande-Bretagne, France, Italie, Japon et États-Unis comme observateur) a adopté la résolution de San Remo – un document de 500 mots qui définissait le futur paysage politique du Moyen-Orient de l'ancien Empire ottoman (IsraelForever). 

Les Arabes recevaient des droits nationaux équivalents dans toutes les parties restantes du Moyen-Orient – plus de 96% de la superficie totale anciennement gouvernée par les Turcs ottomans – tandis que la souveraineté de la Palestine était dévolue au peuple juif, bien qu'elle soit restée en suspens jusqu'à l'expiration du mandat en 1948.

 

San Remo, base politique pour Israël et 21 Etats arabes

Ces sept jours ont jeté les bases politiques de la création d'Israël comme seul Etat juif, et des 21 États de la Ligue arabe. Le texte de la Déclaration Balfour est devenu partie intégrante de la résolution de San Remo et du mandat britannique pour la Palestine, le transformant ainsi d'une lettre d'intention en un document fondateur juridiquement contraignant en vertu du droit international (IsraelForever). 

Les Arabes se sont-ils opposés à la création d'un État juif à San Remo ? – NON ! 

À cette époque, ils se concentraient sur la création d'États arabes indépendants et n'avaient aucune objection à la création d'un petit État juif en Palestine. Cela a été officialisé dans l'accord Weizmann-Feyçal (Friends of Zion) qui a conduit la Société des Nations à reconnaître la Terre d'Israël (alors la Palestine) comme la patrie du peuple juif. (IsraelForever)

 

Une Palestine juive

A la Conférence de San Remo, le Conseil suprême a reconnu le «lien historique du peuple juif avec la Palestine et les raisons de reconstituer son foyer national dans ce pays» tout en sauvegardant les « droits civils et religieux » de la population non juive.

Par la suite (en 1922), les Britanniques ont limité la patrie juive de Palestine à l'ouest du Jourdain et ont permis à la Palestine orientale d'être administrée par les Hachémites. L'expansion territoriale à l'est a finalement donné naissance au Royaume de Transjordanie, rebaptisé plus tard la Jordanie en 1950.

 

Un plan Trump qui divise !   

C'est le 28 janvier 2020 que le président américain a présenté  son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien, accordant à Israël des avantages, parmi lesquelles la souveraineté sur la vallée du Jourdain. Ce plan de 80 pages, ''le plus détaillé'' jamais mis au point selon lui, permettrait de ''faire un grand pas vers la paix'', a assuré M. Trump, qui s'exprimait depuis la Maison Blanche, en présence du premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou. Ce dernier, qui a pris la parole après M. Trump, a salué une ''journée historique''. Le Hamas a en revanche immédiatement rejeté ce plan de paix, tout comme le président de l'AP, Mahmoud Abbas (LeMondeInternational). 

Ce plan qui se veut le plus en faveur d'Israël a hélas l'inconvénient, comme tous les plans se basant sur le concept "la terre pour la paix", de diviser le pays, avec en outre au centre du pays un lien (pont, tunnel, ou route) reliant l'Autorité palestinienne et le Hamas. C'est toujours et encore une solution pour "deux Etats".

 

Quel est le point de vue divin ?...

Le fondement juridique établi à San Remo donnait à Israël une pleine souveraineté sur la Palestine – un Etat juif et 21 Etats arabes devenus islamiques aujourd'hui. Dès lors, comment Israël pourrait accepter d'accueillir au coeur de son territoire un 22ème Etat potentiellement islamique et terroriste ?… Il est temps de revenir aux seuls et vrais fondements juridiques qui ont été établis à San Remo. Israël a le droit d'étendre sa souveraineté sur tout son territoire.

La Bible est claire au sujet de la terre donnée en héritage à Israël, selon le prophète Joël (3:2, ou 4:1) – Dieu ne tolère aucun compromis et déclare juger les nations qui ont divisé le pays et traité les enfants d'Israël avec mépris : « Je rassemblerai toutes les nations, et Je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat (= jugement de Dieu) ; Là, j'entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage, qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé. Ils ont tiré mon peuple au sort ; Ils ont donné le jeune garçon pour une prostituée, Ils ont vendu la jeune fille pour du vin, et ils ont bu ». 

Le temps du jugement divin serait-il venu ?… Il n'est pas inintéressant de faire une concordance avec la première pandémie de grippe espagnole (également issue de Chine !) juste après 1917, date de la Déclaration Balfour… avec la pandémie d'aujourd'hui, quand le monde continue de croire en une solution à deux Etats. La Conférence de San Remo n'y voyait qu'un seul Etat…

Fait étonnant : c'est le 19 avril 1920 qu'a débuté la Conférence de San Remo – le 1er jour d'Iyar. On est, 100 ans plus tard, au début du mois de Iyar. D'autre part, c'est le 2 Iyar qu'a été posée la "première pierre" du Temple par Salomon (2Chroniques 3:2). Pourrait-on voir la construction du troisième Temple après la Pandémie ?… 

Bonne fête de l'Indépendance, Israël ! – Yom ha'Atsma'out samea'h (le 5 Iyyar) –  GF

 

 

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